Casier judiciaire

l

Informations concernant le casier judiciaire

Fiche pratique

Libération conditionnelle

Vérifié le 03/03/2021 - Direction de l'information légale et administrative (PremiÚre ministre)

La libĂ©ration conditionnelle est une mesure d'amĂ©nagement de peine de prison. Elle permet Ă  un dĂ©tenu d'ĂȘtre libĂ©rĂ© avant la fin de sa peine, Ă  certaines conditions. Le dĂ©tenu qui veut la libĂ©ration conditionnelle doit la demander. La justice examine son comportement ou sa situation de fragilitĂ© liĂ©e Ă  son Ăąge, Ă  son Ă©tat de santĂ©, de grossesse ou Ă  la prĂ©sence d'un enfant. Le dĂ©tenu est suivi aprĂšs sa libĂ©ration et le non-respect des conditions peut entraĂźner son retour en prison.

La libération conditionnelle permet la sortie anticipée d'une personne qui a été condamnée à une peine de prison ferme.

Le détenu qui bénéficie de libération conditionnelle est libre, mais il doit respecter les conditions qui lui ont été imposées lors de sa libération.

Il faut remplir certains critÚres pour pouvoir bénéficier de la libération conditionnelle.

Une personne condamnĂ©e peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e lorsqu'elle a effectuĂ© au moins la moitiĂ© de sa peine, si elle manifeste des efforts sĂ©rieux de rĂ©insertion.

La libération conditionnelle n'est pas accordée en cas de risque de récidive.

Si la personne a été condamnée à une peine à perpétuité, elle peut demander sa libération conditionnelle au bout de 18 ans (ou de 22 ans si elle est récidiviste).

Pour certains crimes et dĂ©lits, le tribunal peut dĂ©cider que la libĂ©ration conditionnelle ne pourra pas ĂȘtre accordĂ©e avant un certain dĂ©lai. Ce dĂ©lai s'appelle la pĂ©riode de sĂ»retĂ©.

En outre, la personne condamnée doit apporter la garantie d'un ou plusieurs des éléments suivants :

  • Futur emploi ou stage Ă  sa sortie de prison
  • Projet de formation professionnelle
  • NĂ©cessitĂ© de participer Ă  la vie de sa famille (sa prĂ©sence est essentielle pour l'Ă©ducation d'un enfant par exemple)
  • NĂ©cessitĂ© de suivre un traitement mĂ©dical
  • Efforts en vue d'indemniser ses victimes
  • Implication dans tout autre projet sĂ©rieux de rĂ©insertion

Si la personne condamnĂ©e a plus de 70 ans, elle peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e quelle que soit la durĂ©e de la peine qui lui reste Ă  effectuer.

La libération conditionnelle lui est accordée dÚs lors dÚs lors que sa réinsertion est assurée. Le condamné doit justifier qu'il sera pris en charge à sa sortie ou qu'il bénéficie d'un hébergement.

Une telle libération n'est pas accordée en cas de risque grave de récidive ou si elle peut causer un trouble grave à l'ordre public.

La libĂ©ration conditionnelle peut ĂȘtre accordĂ©e pour raisons familiales Ă  une personne condamnĂ©e Ă  qui il reste moins de 4 ans de prison Ă  accomplir, quelle que soit la peine initiale.

Une telle libération est accordée uniquement si la personne condamnée exerce l'autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans. L'enfant doit avoir sa résidence habituelle chez la personne condamnée. Si la personne condamnée est divorcée/séparée et dispose d'un simple droit de visite, elle ne peut pas bénéficier de ce dispositif.

Une femme enceinte de plus de 12 semaines est également concernée par cette mesure.

Elle n'est pas accordée en cas de risque de récidive ou en cas de crime ou de délit, commis sur un mineur.

La libĂ©ration conditionnelle peut ĂȘtre accordĂ©e sans condition de durĂ©e de peine accomplie Ă  un condamnĂ© qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une mesure de suspension de peine pour ce motif. Il faut pour cela que les 2 conditions suivantes soient remplies :

  • 1 an aprĂšs l'octroi de la mesure de suspension de peine, une nouvelle expertise Ă©tablit que l'Ă©tat de santĂ© physique ou mentale de la personne est toujours durablement incompatible avec le maintien en dĂ©tention
  • Le condamnĂ© justifie d'une prise en charge adaptĂ©e Ă  sa situation

  • La libĂ©ration conditionnelle est accordĂ©e par le juge de l'application des peines pour les condamnĂ©s jusqu'Ă  10 ans de prison. La personne condamnĂ©e est entendue par le juge. Elle peut ĂȘtre assistĂ©e d'un avocat.

    OĂč s’adresser ?

    C'est la décision de libération conditionnelle qui fixe les mesures de suivi.

    Le juge compĂ©tent est celui dont dĂ©pend la prison oĂč est enfermĂ©e la personne condamnĂ©e.

    OĂč s’adresser ?

    La personne condamnée peut faire appel de la décision dans un délai de 10 jours francs aprÚs la notification de la décision. La cour d'appel compétente est celle dont dépend le juge qui a pris la décision.

    OĂč s’adresser ?

      À savoir

    l'avocat des victimes peut assister l'audience et ĂȘtre entendu, si la personne qui demande la libĂ©ration conditionnelle a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  une peine de plus de 5 ans. Il peut aussi ĂȘtre entendu en cas d'appel.

  • La libĂ©ration conditionnelle est accordĂ©e par le tribunal de l'application des peines pour les autres condamnĂ©s. La personne condamnĂ©e est entendue par le tribunal. Elle peut ĂȘtre assistĂ©e d'un avocat.

    OĂč s’adresser ?

    C'est la décision de libération conditionnelle qui fixe les mesures de suivi.

    Le juge ou le tribunal compĂ©tent est celui dont dĂ©pend la prison oĂč est enfermĂ©e la personne condamnĂ©e.

    OĂč s’adresser ?

    La personne condamnée peut faire appel de la décision dans un délai de 10 jours francs aprÚs la notification de la décision. La cour d'appel compétente est celle dont dépend le tribunal qui a pris la décision.

    OĂč s’adresser ?

      À savoir

    l'avocat des victimes (mais pas la victime elle-mĂȘme) peut assister l'audience et ĂȘtre entendu, si la personne demandant une libĂ©ration conditionnelle a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  une peine de plus de 5 ans. Il peut aussi ĂȘtre entendu en cas d'appel.

AprÚs sa libération, la personne condamnée est suivie par un juge de l'application des peines et par un conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation. Elle est soumise à une ou plusieurs mesures de suivi socio-judiciaires parmi la liste suivante :

  • Exercice d'un emploi
  • Obligation de suivre des soins
  • Restrictions Ă  sa libertĂ© de mouvement
  • Obligation d'indemniser les victimes

La personne condamnée reste soumise à ce suivi durant la durée de la peine qu'il lui reste à effectuer. Si elle a été condamnée à perpétuité, ce suivi dure entre 5 et 10 ans.

Si elle ne respecte pas ses obligations, la personne condamnée peut retourner en prison pour y effectuer le reste de sa peine.

  À savoir

pour les peines d'au moins 5 ans d'emprisonnement, le suivi socio-judiciaire peut s'effectuer via une surveillance Ă©lectronique mobile.

Pour en savoir plus