Carte Grise
Informations concernant la carte grise
Fiche pratique
Vie en prison : rÚgles de sécurité, activités, liens avec l'extérieur
Vérifié le 31/12/2022 - Direction de l'information légale et administrative (PremiÚre ministre)
Les droits et devoirs de la personne dĂ©tenue sont fixĂ©s par le rĂšglement de la prison. Le dĂ©tenu a notamment un droit de visite et de correspondance. Il peut Ă©galement tĂ©lĂ©phoner vers l'extĂ©rieur. Ces droits peuvent ĂȘtre restreints si le dĂ©tenu est en dĂ©tention provisoire. La personne condamnĂ©e et la personne en dĂ©tention provisoire peuvent faire un recours en justice si elles s'estiment victimes de mauvaises conditions de dĂ©tention.
- Condamné
- Détenu provisoire
Dans chaque prison, un rĂšglement intĂ©rieur dĂ©termine les droits et devoirs des dĂ©tenus. Il est mis Ă leur disposition Ă la mĂ©diathĂšque de lâĂ©tablissement.
Les principales dispositions du rĂšglement sont reprises dans le <a href="http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Guide_Je_suis_en_detention_V8_A5_Novembre2019_opt.pdf" format="application/pdf" poids="3.4 MB" target="_blank">guide des droits et devoirs de la personne dĂ©tenue</a> remis dĂšs l'arrivĂ©e. Si le dĂ©tenu ne sait pas lire, le rĂšglement intĂ©rieur doit lui ĂȘtre lu dans sa langue d'origine avec au besoin l'aide d'un interprĂšte.
Les fouilles intĂ©grales des personnes dĂ©tenues ne doivent ĂȘtre effectuĂ©es que si les fouilles par palpation ou l'utilisation des moyens de dĂ©tection Ă©lectronique sont insuffisantes.
Il ne doit pas y avoir d'investigations corporelles internes, sauf si elles sont justifiées par un impératif spécialement motivé. Dans ce cas, il faut faire appel à un médecin externe à la prison, désigné par l'autorité judiciaire.
Fouille intégrale d'entrée
Pour des raisons de sécurité, les détenus qui accÚdent à l'établissement pénitentiaire sont systématiquement soumises à une fouille intégrale. Exception faite de ceux qui étaient restés sous la surveillance constante des agents pénitentiaires ou des forces de l'ordre.
Fouille intégrale justifiée par le comportement du détenu
Le comportement d'un détenu peut justifier que des fouilles intégrales lui soit appliquées dans l'un des cas suivants :
- Le détenu est soupçonné d'avoir commis une infraction en prison
- Le détenu a un comportement qui fait courir des risques à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l'établissement
Les fouilles ne doivent pas ĂȘtre permanentes et systĂ©matiques, mais adaptĂ©es Ă la personnalitĂ© du dĂ©tenu et Ă l'objectif de sĂ©curitĂ© de l'Ă©tablissement.
Elles peuvent nĂ©anmoins ĂȘtre rĂ©alisĂ©es de façon systĂ©matique lorsque les nĂ©cessitĂ©s de l'ordre public et les contraintes du service public pĂ©nitentiaire l'imposent. Dans ce cas, le chef d'Ă©tablissement doit prendre une dĂ©cision pour une durĂ©e maximale de 3 mois renouvelable aprĂšs un nouvel examen de la situation de la personne dĂ©tenue.
Fouille intégrale justifiée par l'entrée d'objets interdits
Les fouilles intĂ©grales peuvent ĂȘtre effectuĂ©es sur les dĂ©tenus qui ne sont pas personnellement mis en cause, lorsqu'il existe des raisons sĂ©rieuses de soupçonner l'introduction au sein de l'Ă©tablissement pĂ©nitentiaire :
- d'objets ou de substances interdits
- ou d'objet constituant une menace pour la sécurité des personnes ou des biens.
Ces fouilles doivent ĂȘtre strictement nĂ©cessaires et proportionnĂ©es. Elles doivent ĂȘtre spĂ©cialement motivĂ©es et faire l'objet d'un rapport circonstanciĂ© transmis au procureur de la RĂ©publique territorialement compĂ©tent et Ă la direction de l'administration pĂ©nitentiaire.
Une personne incarcérée a droit au maintien de ses liens familiaux. Le fait de recevoir des visites de personnes extérieures à la prison lui permet de bénéficier de ce droit.
Droit de visite
Toute personne condamnée a le droit de recevoir des visites
- de sa famille au sens large (Ă©poux ou concubin, enfants, parents, frĂšres et sĆurs, etc...)
- ou de son tuteur
au moins une fois par semaine.
D'autres visites peuvent ĂȘtre autorisĂ©es si elles paraissent contribuer Ă sa rĂ©insertion.
Par exemple, un <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=F1421">visiteur de prison</a>, des amis ou des personnes qui soutiennent la personne détenue.
Toute personne rendant visite à un détenu doit obtenir un permis de visite.
La demande de permis de visite peut ĂȘtre faite en ligne ou par Ă©crit.
La demande peut se faire en ligne pour certains établissements pénitentiaires, et par courrier pour tous les établissements.
- En ligne
- Par écrit
La demande se fait via le service en ligne suivant :
Service en ligne
Demande en ligne de permis de visite ou de parloir
MinistÚre chargé de la justice
Le service en ligne permet également de prendre un rendez-vous de parloir et d'envoyer de l'argent à la personne détenue.
La demande se fait via le formulaire suivant :
Formulaire
Demande de permis de visite (prison)
Cerfa n° 13960*02
Accéder au formulaire (pdf - 72.6 KB)
MinistÚre chargé de la justice
Pour vous aider Ă remplir le formulaire :
La demande doit ĂȘtre envoyĂ©e par courrier au directeur de la prison, avec les documents suivants :
- Formulaire rempli
- PiÚce justifiant de sa parenté ou de sa situation
- Photocopie d'une piÚce d'identité
- 2 photos de moins de 3 mois
- Enveloppe affranchie au tarif en vigueur avec vos noms et adresse
OĂč sâadresser ?
Le chef d'établissement peut refuser de délivrer un permis de visite à un membre de la famille de la personne détenue pour des raisons d'ordre et de sécurité ou tenant à la prévention des infractions.
Pour les personnes n'appartenant pas Ă la famille de la personne dĂ©tenue, l'octroi d'un permis de visite peut ĂȘtre refusĂ© pour les mĂȘmes motifs. Mais Ă©galement s'il apparaĂźt que les visites font obstacle Ă la rĂ©insertion de la personne condamnĂ©e.
Si la personne condamnĂ©e est hospitalisĂ©e, les permis doivent ĂȘtre dĂ©livrĂ©s par le prĂ©fet.
OĂč sâadresser ?
La décision est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> à la personne ayant fait la demande de permis.
Un mineur de moins de 16 ans qui rend visite Ă quelqu'un en prison doit avoir lâautorisation d'un titulaire de l'autoritĂ© parentale. Il doit ĂȘtre accompagnĂ© dâune personne majeure, elle-mĂȘme titulaire dâun permis de visite.
Le mineur de plus de 16 ans peut venir sans accompagnateur si les titulaires de l'autorité parentale ont donné leur accord écrit et si la visite concerne son pÚre ou sa mÚre.
Déroulement de la visite
Les personnes condamnĂ©es peuvent ĂȘtre visitĂ©es au moins une fois par semaine.
Le permis de visite est soit permanent, soit valable pour un nombre limité de visites.
Dans tous les cas, le permis précise les éventuelles mesures particuliÚres applicables (parloir avec dispositif de séparation entre la personne détenue et le visiteur par exemple).
Les visites se déroulent généralement en parloir sans dispositif de séparation.
Le visiteur est contrĂŽlĂ© (piĂšce dâidentitĂ©, dĂ©tecteur de mĂ©taux) et doit dĂ©poser ses effets personnels dans une consigne. Il peut apporter certains objets (linge, livresâŠ.) dont la liste est Ă demander Ă lâĂ©tablissement.
Pendant la visite, le surveillant n'est pas tenu d'ĂȘtre physiquement prĂ©sent, mais doit pouvoir entendre les conversations.
Le visiteur doit parler en français ou dans une langue que le surveillant peut comprendre. Sinon, une autorisation Ă©crite prĂ©alable est exigĂ©e de la part du directeur de la prison. La demande doit ĂȘtre faite en mĂȘme temps que le permis de visite.
Les visites peuvent également se dérouler sans surveillance continue et directe de l'administration pénitentiaire lorsqu'elles ont lieu dans le cadre de parloirs familiaux (d'une durée de 6 heures au plus en journée) ou d'unités de vie familiales (d'une durée de 72 heures au plus).
Tout incident mettant en cause un visiteur peut entraĂźner la suspension ou le retrait du permis de visite.
Ă savoir
lorsque des personnes autres que les détenus sont suspectées d'avoir commis prÚs de la prison des délits pouvant compromettre la sécurité de l'établissement, des agents spécialement habilités peuvent contrÎler leur identité. Ces agents peuvent aussi procéder à la palpation des personnes concernées et, si elles sont d'accord, à leur fouille. En cas d'opposition au contrÎle d'identité, les agents peuvent user de la force pour retenir les personnes dans l'attente de l'arrivée des forces de l'ordre.
à son arrivée, un <span class="expression">kit courrier</span> est remis au détenu (papier, enveloppe, timbre et crayon).
Le détenu est autorisé à écrire tous les jours et sans limitation à toute personne de son choix et à recevoir des lettres de toute personne, sous réserve de dispositions différentes prises par le juge.
La correspondance du dĂ©tenu avec sa famille ne peut pas ĂȘtre interdite.
La correspondance peut ĂȘtre traduite et contrĂŽlĂ©e par le chef d'Ă©tablissement.
Le courrier reste confidentiel quand il est destiné à certaines personnes : avocat, directeur interrégional des services pénitentiaires, contrÎleur général des lieux de privation de liberté, aumÎnier de l'établissement, autorités administratives et judiciaires.
Autorisation de téléphoner
L'accÚs au téléphone est fixé par le rÚglement de l'établissement.
Les personnes détenues peuvent passer gratuitement un appel dans les premiÚres heures de leur détention. elles peuvent appeler gratuitement la Croix Rouge Ecoute Détenu (Cred) et l'Association réflexion action prison justice (Arapej).
Les personnes dĂ©tenues sont autorisĂ©es Ă appeler, Ă leurs frais, leurs familles, leurs proches (titulaires ou non d'un permis de visite) ainsi que leur avocat. Le chef d'Ă©tablissement peut, sur dĂ©cision motivĂ©e, refuser ou retirer cette autorisation. Les personnes condamnĂ©es peuvent ĂȘtre autorisĂ©es Ă tĂ©lĂ©phoner Ă d'autres personnes en vue de la prĂ©paration de leur rĂ©insertion sociale.
La détention et l'utilisation de téléphones portables est interdite.
ContrĂŽle des appels
Les conversations téléphoniques, à l'exception de celles avec les avocats, le contrÎleur général des lieux de privation de liberté, la Cred et l'Arapej, peuvent, sous la responsabilité du chef de l'établissement :
- ĂȘtre Ă©coutĂ©es,
- ĂȘtre enregistrĂ©es,
- et ĂȘtre interrompues par le personnel de surveillance dĂ©signĂ©.
Ă savoir
les cellules des dĂ©tenus peuvent aussi ĂȘtre sonorisĂ©es afin de permettre l'Ă©coute des conversations, si cela est nĂ©cessaire pour prĂ©venir les Ă©vasions et assurer la sĂ©curitĂ© et le bon ordre dans la prison.
La personne détenue peut recevoir de l'argent en prison. Elle peut aussi et envoyer de l'argent depuis la prison.
En cas d'évasion d'un détenu, son argent est utilisé pour l'indemnisation des victimes ou versé au Trésor public.
Réception d'argent
La personne détenue peut recevoir en prison de l'argent de ses proches.
L'envoi doit se faire par virement bancaire ou par mandat postal par les proches ayant un droit de visite ou par les proches autorisés par le directeur de la prison.
Le compte du détenu est crédité 2 à 4 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R17509">jours ouvrés</a> aprÚs le virement ou le mandat.
Ce délai est réduit si les virements sont réguliers.
Si vous souhaitez recevoir un virement d'un proche, vous devez lui envoyer les éléments suivants :
- RIB de l'établissement pénitentiaire (à demander à la régie des comptes nominatifs de la prison)
- Votre numéro d'écrou
- Votre identité (nom et prénom)
Le proche qui fait le virement doit indiquer dans la zone « facultative » ou « libre » du virement le motif de l'envoi.
Le virement sera rejeté par l'administration pénitentiaire s'il manque certaines des informations indiquées ci-dessus, ou s'il elles sont incomplÚtes, illisibles ou fausses.
En cas de rejet, le virement est renvoyé à celui qui l'a fait.
Pour tout complément d'information, vous pouvez contacter la régie des comptes nominatifs de la prison.
Attention :
la personne dĂ©tenue peut ĂȘtre privĂ©e du droit de recevoir de l'argent par le juge chargĂ© du dossier ou par le chef de la prison.
Envoi d'argent
La personne détenue peut envoyer de l'argent à des proches à l'extérieur de la prison. L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire.
La procédure d'envoi est expliquée à la personne détenue à son arrivée dans l'établissement.
Affectation de l'argent en cas d'évasion
Si une personne détenue s'évade, le régisseur des comptes nominatifs de la prison doit transférer son argent disponible à la justice, pour qu'il serve à l'indemnisation des victimes.
S'il reste un solde aprÚs l'indemnisation des victimes, le régisseur doit le verser au Trésor public.
Le solde transfĂ©rĂ© au TrĂ©sor public peut ĂȘtre reversĂ© sur la part disponible du compte nominatif de la personne dĂ©tenue, si elle est reprise.
Pour obtenir cette restitution, la personne détenue doit faire une demande auprÚs du directeur interrégional des services pénitentiaires du lieu de l'évasion.
Si la demande est acceptée, la décision est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> à la personne détenue et au régisseur. Ce dernier procÚdera alors au reversement de la somme sur son compte nominatif.
En l'absence de reprise de la personne détenue évadée à la fin d'un délai d'1 an, le régisseur doit verser les sommes qui sont sur son compte nominatif au Trésor public. Il doit également remettre ses objets personnels à l'administration des Domaines.
Ă moins d'en ĂȘtre privĂ© par mesure disciplinaire, tout dĂ©tenu peut acheter divers objets ou denrĂ©es supplĂ©mentaires Ă la cantine. Les prix pratiquĂ©s Ă la cantine doivent ĂȘtre portĂ©s Ă la connaissance des dĂ©tenus.
Les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement peuvent envoyer de l'argent par virement bancaire. Ils doivent pour cela contacter la prison concernée et indiquer l'identité et le numéro d'écrou du détenu pour obtenir le numéro de compte du destinataire du virement.
Des mandats postaux peuvent ĂȘtre envoyĂ©s par les titulaires d'un permis de visite ou personnes autorisĂ©es par le chef d'Ă©tablissement. Le mandat doit ĂȘtre envoyĂ© par courrier Ă la prison en indiquant l'identitĂ© et le numĂ©ro d'Ă©crou du dĂ©tenu.
OĂč sâadresser ?
Les services de la prison se chargeront d'encaisser l'argent pour le détenu.
Attention :
il n'est pas possible de recevoir de l'argent liquide au parloir ou par courrier.
MédiathÚque
Chaque Ă©tablissement possĂšde au moins une mĂ©diathĂšque dont l'accĂšs direct et rĂ©gulier doit ĂȘtre favorisĂ©.
Les publications sont mises gratuitement à la disposition des personnes détenues.
Les détenus peuvent échanger entre eux échanges leurs livres personnels.
Activités sportives
Une programmation d'activitĂ©s sportives est mise en Ćuvre dans chaque Ă©tablissement.
Tout détenu doit pouvoir pratiquer les activités physiques et sportives parmi celles offertes par son établissement, sauf pour des raisons de sécurité, disciplinaires ou contre-indication médicale.
Participation du détenu
Tout dĂ©tenu peut ĂȘtre associĂ© Ă l'organisation et Ă l'animation d'activitĂ©s sous le contrĂŽle du service pĂ©nitentiaire d'insertion et de probation.
Dispositif
Les agents pĂ©nitentiaires nommĂ©ment dĂ©signĂ©s peuvent ĂȘtre autorisĂ©s Ă porter des camĂ©ras individuelles dans les situations suivantes :
- Exécution d'une mission en contact avec des détenus dangereux
- Crainte d'incident ou d'évasion
Les agents peuvent utiliser les caméras pour filmer lorsqu'un incident se produit ou lorsqu'ils estiment qu'il y a un risque d'incident.
Agents concernés
Les agents désignés par le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires ou le directeur de l'administration pénitentiaire peuvent porter des caméras.
Exploitation des images
Les images peuvent ĂȘtre exploitĂ©es uniquement pour :
- prévenir des incidents et des évasions,
- constater des infractions et permettre la poursuite de leurs auteurs
- et former des agents pénitentiaires.
Les enregistrements ne peuvent pas ĂȘtre consultĂ©s Ă distance en temps rĂ©el, mais seulement Ă la fin de l'intervention et aprĂšs qu'elles ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es sur un support informatique sĂ©curisĂ©.
Les seules personnes qui sont habilitées à visionner les images et à les transférer sont :
- le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires et le directeur de l'administration pénitentiaire et leurs adjoints
- et les agents pénitentiaires qu'ils ont désignés pour effectuer cette mission.
Les enregistrements peuvent ĂȘtre utilisĂ©s par les personnes suivantes, dans le cadre de leurs missions :
- Officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale
- Membres de l'inspection générale de la justice
- Personnels du ministÚre de la justice en charge de traiter, pour le compte du ministÚre, les recours administratifs et les contentieux, lorsque ces recours et contentieux concernent des faits ayant donné lieu ou ayant pu donner lieu à un enregistrement
- Personnels participant Ă l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les agents
- Personnes participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les détenus
- Personnels chargés de la formation des agents et de l'élaboration des supports pédagogiques
La personne condamnée peut faire un recours en justice si elle considÚre qu'elle subit de mauvaises conditions de détention.
Juge compétent
Le juge compétent pour examiner le recours pour mauvaises conditions de détention est le juge de l'application des peines (JAP).
Le recours doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© devant le JAP du tribunal judiciaire dont dĂ©pend la prison.
Pour les personnes condamnĂ©es pour des actes de terrorisme, le recours doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© devant le JAP du tribunal judiciaire de Paris.
Comment saisir le juge compétent ?
Le recours se fait par une demande écrite signée par la personne détenue ou par son avocat.
La demande peut ĂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe du tribunal judiciaire (sur place ou par lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception) ou auprĂšs du chef de la prison.
Examen de la recevabilité du recours
Le juge de l'application des peines doit d'abord se prononcer sur la recevabilitĂ© de la demande. Cela veut dire qu'il doit vĂ©rifier si le recours est introduit selon les rĂšgles et s'il peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©.
Le juge dispose d'un délai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> à compter de la réception de la demande pour prendre sa décision.
-
Si le le juge de l'application des peines déclare la demande recevable, il prend une ordonnance de recevabilité. Il l'envoie sans délai au chef de la prison.
Le chef de la prison doit transmettre au JAP rapidement ses observations écrites et tous les éléments utiles à l'examen de la demande.
Il dispose d'un délai minimum de 3 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R17508">jours ouvrables</a>, mais il doit répondre au plus tard 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> aprÚs avoir reçu l'ordonnance du JAP.
L'ordonnance du JAP et les observations du chef de la prison sont envoyées à l'auteur du recours ou à son avocat. Ils doivent présenter leurs observations le plus rapidement possible.
Lorsque la personne dĂ©tenue a demandĂ© Ă ĂȘtre entendue et que sa requĂȘte a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e recevable, le JAP doit l'entendre.
Le JAP informe l'auteur du recours et son avocat par tout moyen de la date et du lieu de l'audition.
-
Si le le juge de l'application des peines l'ordonnance déclare la demande irrecevable, il prend une ordonnance qui est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> sans délai au demandeur.
La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 jours à compter de sa notification.
L'appel peut ĂȘtre fait par une demande Ă©crite et signĂ©e par l'auteur du recours ou par son avocat.
La demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe de la juridiction qui a rendu la dĂ©cision ou auprĂšs du chef de la prison.
Examen du bien fondé du recours
Le JAP doit d'abord enquĂȘter pour vĂ©rifier si les conditions de dĂ©tention de l'auteur du recours sont contraires Ă la dignitĂ© humaine ou non.
Ensuite, il doit prendre sa dĂ©cision dans les 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> qui suivent la date oĂč il a pris l'ordonnance de recevabilitĂ©.
-
Si le JAP déclare le recours fondé, il doit indiquer les conditions de détention qui sont contraires à la dignité humaine et donner un délai au chef de la prison pour y remédier.
Le délai est compris entre 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> et un mois.
Le chef de la prison et l'administration pénitentiaire doivent prendre des mesures urgentes pour faire cesser les mauvaises conditions de détention. Ils doivent envoyer au JAP un rapport sur les mesures prises avant l'expiration du délai d'un mois.
-
Le JAP s'appuie sur le rapport pour vérifier si le directeur de la prison et l'administration pénitentiaire ont réussi à faire cesser les mauvaises conditions ou non.
Si le problÚme persiste, le JAP peut prendre une des mesures suivantes :
- TransfÚrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
- Mesure de semi-liberté
- Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Ă savoir
le transfÚrement vers une autre prison doit prendre en compte la vie privée et familiale de la personne détenue.
La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel.
L'appel doit ĂȘtre effectuĂ© dans un dĂ©lai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> Ă compter de la <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notification</a> de la dĂ©cision.
La personne dĂ©tenue peut faire appel elle-mĂȘme ou via son avocat, mais le procureur de la RĂ©publique peut aussi faire appel.
L'appel se fait par une demande écrite déposée au greffe du tribunal qui a pris la décision ou auprÚs du chef de la prison.
-
Le JAP doit prendre une décision 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> aprÚs l'expiration du délai d'un mois.
Le JAP peut prendre une des mesures suivantes :
- TransfÚrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
- Mesure de semi-liberté
- Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Ă savoir
le transfÚrement vers une autre prison doit prendre en compte la vie privée et familiale de la personne détenue.
La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel.
L'appel doit ĂȘtre effectuĂ© dans un dĂ©lai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> Ă compter de la notification de la dĂ©cision.
La personne dĂ©tenue peut faire appel elle-mĂȘme ou via son avocat, mais le procureur de la RĂ©publique peut aussi faire appel.
L'appel se fait par une demande écrite déposée au greffe du tribunal qui a pris la décision ou auprÚs du chef de la prison.
-
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Si le le juge de l'application des peines l'ordonnance déclare la demande non fondée, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.
La décision du juge de l'application des peines peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> à compter de sa <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notification</a>.
L'appel peut ĂȘtre fait par une demande Ă©crite et signĂ©e par l'auteur du recours ou par son avocat.
La demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe de la juridiction qui a rendu la dĂ©cision ou auprĂšs du chef de la prison.
Une personne en détention provisoire (lors d'une information judiciaire) peut voir ses droits restreints par le juge d'instruction (courriers, appels....).
Dans chaque prison, un rĂšglement intĂ©rieur dĂ©termine les droits et devoirs des dĂ©tenus. Il est mis Ă leur disposition Ă la mĂ©diathĂšque de lâĂ©tablissement.
Les principales dispositions sont reprises dans un <a href="http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Guide_Je_suis_en_detention_V8_A5_Novembre2019_opt.pdf" format="application/pdf" poids="3.4 MB" target="_blank">guide des droits et devoirs de la personne dĂ©tenue</a> remis dĂšs l'arrivĂ©e. Si le dĂ©tenu ne sait pas lire le français, le rĂšglement intĂ©rieur doit lui ĂȘtre lu dans sa langue d'origine avec au besoin l'aide d'un interprĂšte.
Les fouilles intĂ©grales des personnes dĂ©tenues ne doivent ĂȘtre effectuĂ©es que si les fouilles par palpation ou l'utilisation des moyens de dĂ©tection Ă©lectronique sont insuffisantes.
Il ne doit pas y avoir d'investigations corporelles internes, sauf si elles sont justifiées par un impératif spécialement motivé. Dans ce cas, il faut faire appel à un médecin externe à la prison, désigné par l'autorité judiciaire.
Fouille intégrale d'entrée
Pour des raisons de sécurité, les détenus qui accÚdent à l'établissement pénitentiaire sont systématiquement soumises à une fouille intégrale. Exception faite de ceux qui étaient restés sous la surveillance constante des agents pénitentiaires ou des forces de l'ordre.
Fouille intégrale justifiée par le comportement du détenu
Le comportement d'un détenu peut justifier que des fouilles intégrales lui soit appliquées dans l'un des cas suivants :
- Le détenu est soupçonné d'avoir commis une infraction en prison
- Le détenu a un comportement qui fait courir des risques à la sécurité des personnes et au maintien du bon ordre dans l'établissement.
Les fouilles ne doivent pas ĂȘtre permanentes et systĂ©matiques, mais adaptĂ©es Ă la personnalitĂ© du dĂ©tenu et Ă l'objectif de sĂ©curitĂ© de l'Ă©tablissement.
Elles peuvent nĂ©anmoins ĂȘtre rĂ©alisĂ©es de façon systĂ©matique lorsque les nĂ©cessitĂ©s de l'ordre public et les contraintes du service public pĂ©nitentiaire l'imposent. Dans ce cas, le chef d'Ă©tablissement doit prendre une dĂ©cision pour une durĂ©e maximale de trois mois renouvelable aprĂšs un nouvel examen de la situation de la personne dĂ©tenue.
Fouille intégrale justifiée par l'entrée d'objets interdits
Les fouilles intĂ©grales peuvent ĂȘtre effectuĂ©es sur les dĂ©tenus qui ne sont pas personnellement mis en cause, lorsqu'il existe des raisons sĂ©rieuses de soupçonner l'introduction au sein de l'Ă©tablissement pĂ©nitentiaire :
- d'objets ou de substances interdits
- ou d'objet constituant une menace pour la sécurité des personnes ou des biens.
Ces fouilles doivent ĂȘtre strictement nĂ©cessaires et proportionnĂ©es. Elles doivent ĂȘtre spĂ©cialement motivĂ©es et faire l'objet d'un rapport circonstanciĂ© transmis au procureur de la RĂ©publique territorialement compĂ©tent et Ă la direction de l'administration pĂ©nitentiaire.
Une personne incarcérée a droit au maintien de ses liens familiaux. Le fait de recevoir des visites de personnes extérieures à la prison lui permet de bénéficier de ce droit.
Droit de visite
La personne détenue est en droit de recevoir des visites, au moins 3 fois par semaine.
Toutefois, le juge d'instruction peut prendre Ă son encontre une mesure d'interdiction de communiquer avec l'extĂ©rieur. Dans ce cas, les visites sont interdites, mĂȘme pour la famille, mais il y a une exception pour l'avocat qui peut continuer Ă rencontrer le dĂ©tenu.
Demande de permis de visite
Toute personne rendant visite à un détenu doit obtenir un permis de visite. Pour l'obtenir, il convient de remplir le formulaire cerfa n°13960*02.
Formulaire
Demande de permis de visite (prison)
Cerfa n° 13960*02
Accéder au formulaire (pdf - 72.6 KB)
MinistÚre chargé de la justice
Pour vous aider Ă remplir le formulaire :
La demande doit ĂȘtre envoyĂ©e par courrier au juge d'instruction chargĂ© de l'affaire, avec les documents suivants :
- Formulaire rempli
- PiÚce justificative de sa parenté ou de sa situation
- Photocopie d'une piÚce d'identité
- 2 photos de moins de 3 mois,
- Enveloppe affranchie au tarif en vigueur avec vos noms et adresse
La décision du juge d'instruction est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> à la personne qui a fait la demande de permis. à l'expiration d'un délai d'un mois à compter du placement en détention, en cas de refus, le juge d'instruction rend une décision motivée qui peut fait l'objet d'un recours devant le président de la chambre de l'instruction.
Un mineur de moins de 16 ans qui rend visite Ă quelqu'un en prison doit avoir lâautorisation d'un titulaire de l'autoritĂ© parentale. Il doit ĂȘtre accompagnĂ© dâune personne majeure, elle-mĂȘme titulaire dâun permis de visite.
Le mineur de plus de 16 ans peut venir sans accompagnateur si les titulaires de l'autorité parentale ont donné leur accord écrit et si la visite concerne son pÚre ou sa mÚre.
Les permis sont délivrés
- de façon permanente (jusqu'à la condamnation définitive)
- ou pour un nombre limité de visites.
Déroulement de la visite
Les visites se déroulent généralement en parloir sans dispositif de séparation.
Le visiteur est contrĂŽlĂ© (piĂšce dâidentitĂ©, dĂ©tecteur de mĂ©taux) et doit dĂ©poser ses effets personnels dans une consigne. Il peut apporter certains objets (linge, livresâŠ.) dont la liste est Ă demander Ă lâĂ©tablissement.
Pendant la visite, le surveillant n'est pas tenu d'ĂȘtre physiquement prĂ©sent, mais doit pouvoir entendre les conversations.
Le visiteur doit parler en français ou dans une langue que le surveillant peut comprendre. Sinon, une autorisation Ă©crite prĂ©alable est exigĂ©e de la part du juge d'instruction. La demande doit ĂȘtre faite en mĂȘme temps que le permis de visite.
Les visites peuvent également se dérouler sans surveillance continue et directe de l'administration pénitentiaire lorsqu'elles ont lieu dans le cadre
- de parloirs familiaux (d'une durée de 6 heures au plus en journée)
- ou d'unités de vie familiales (d'une durée de 72 heures au plus).
Tout incident mettant en cause un visiteur peut entraĂźner la suspension ou le retrait du permis de visite.
Ă savoir
lorsque des personnes autres que les détenus sont suspectées d'avoir commis prÚs de la prison des délits pouvant compromettre la sécurité de l'établissement, des agents spécialement habilités peuvent contrÎler leur identité. Ces agents peuvent aussi procéder à la palpation des personnes concernées et, si elles sont d'accord, à leur fouille. En cas d'opposition au contrÎle d'identité, les agents peuvent user de la force pour retenir les personnes dans l'attente de l'arrivée des forces de l'ordre.
Droit de visite du bĂątonnier
Le bùtonnier des avocats ou son délégué spécialement désigné au sein du conseil de l'ordre sont autorisés à visiter à tout moment les lieux de privation de liberté :
- Locaux de garde Ă vue (commissariat, gendarmerie)
- Locaux de retenue douaniĂšre
- Lieux de rétention administrative (centre de rétention des étrangers illégaux),
- Zones d'attente (aéroport, port ...)
à son arrivée en prison, le détenu reçoit un <span class="expression">kit courrier</span> (papier, enveloppe, timbre et crayon).
Il est autorisé à écrire tous les jours et sans limitation à toute personne de son choix et à recevoir des lettres de toute personne.
La correspondance peut ĂȘtre traduite et contrĂŽlĂ©e par le chef d'Ă©tablissement. Le courrier reste confidentiel quand il est destinĂ© Ă certaines personnes : avocat, directeur interrĂ©gional des services pĂ©nitentiaires, contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ©, aumĂŽnier de l'Ă©tablissement...
Le juge d'instruction, le procureur de la République ou le procureur général peuvent toutefois prononcer une interdiction de communiquer de façon générale avec l'extérieur, pour 20 jours maximum, ou s'opposer à la communication écrite avec un ou plusieurs destinataires nommément désignés.
Cette interdiction ne s'applique pas aux courriers envoyés par la personne détenue à son avocat.
La dĂ©cision doit ĂȘtre motivĂ©e et notifiĂ©e par tout moyen et sans dĂ©lai Ă la personne qui en fait l'objet.
Elle peut faire l'objet d'un recours écrit auprÚs du président de la chambre de l'instruction, qui doit statuer dans un délai d'un mois, par une décision écrite et motivée, mais non susceptible de recours.
Autorisation de téléphoner
L'accÚs au téléphone est fixé par le rÚglement de l'établissement.
Les personnes dĂ©tenues peuvent passer gratuitement un appel dans les premiĂšres heures de leur dĂ©tention. Elles peuvent appeler gratuitement la Croix-Rouge Ăcoute DĂ©tenu (Cred) et l'Association rĂ©flexion action prison et justice (Arapej).
Les personnes dĂ©tenues peuvent tĂ©lĂ©phoner, Ă leur frais, aux membres de leur famille et Ă dâautres personnes pour prĂ©parer leur dĂ©fense ou leur rĂ©insertion sociale.
Les appels doivent ĂȘtre passĂ©s depuis les tĂ©lĂ©phones de la prison. Les tĂ©lĂ©phones portables sont interdits.
Le juge d'instruction peut toutefois prononcer une interdiction de communiquer avec l'extérieur pour 20 jours maximum. Cette interdiction ne s'applique pas aux appels de la personne détenue à son avocat. Ensuite, le juge d'instruction peut refuser, suspendre ou retirer l'autorisation de téléphoner par une décision motivée, susceptible de recours.
ContrĂŽle des appels
Les conversations tĂ©lĂ©phoniques, Ă l'exception de celles avec les avocats, le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral des lieux de privation de libertĂ©, la Cred et l'Arapej, peuvent ĂȘtre :
- ĂcoutĂ©es,
- Enregistrées,
- Et interrompues par les surveillants
Ă savoir
les cellules des dĂ©tenus peuvent aussi ĂȘtre sonorisĂ©es afin de permettre l'Ă©coute des conversations, si cela est nĂ©cessaire pour prĂ©venir les Ă©vasions et assurer la sĂ©curitĂ© et le bon ordre dans la prison.
La personne détenue peut recevoir de l'argent en prison. Elle peut aussi et envoyer de l'argent depuis la prison.
Réception d'argent
La personne détenue peut recevoir en prison de l'argent de ses proches.
L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire. Le compte du détenu est crédité 2 à 4 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R17509">jours ouvrés</a> aprÚs le virement. Ce délai est réduit si les virements sont réguliers.
Si vous souhaitez recevoir un virement d'un proche, vous devez lui envoyer les éléments suivants :
- RIB de l'établissement pénitentiaire (à demander à la régie des comptes nominatifs de la prison)
- Votre numéro d'écrou
- Votre identité (nom et prénom)
Le proche qui fait le virement doit indiquer dans la zone « facultative » ou « libre » du virement le motif de l'envoi.
Le virement sera rejeté par l'administration pénitentiaire s'il manque certaines des informations indiquées ci-dessus, ou s'il elles sont incomplÚtes, illisibles ou fausses.
En cas de rejet, le virement est renvoyé à celui qui l'a fait.
Pour tout complément d'information, vous pouvez contacter la régie des comptes nominatifs de la prison.
Attention :
la personne dĂ©tenue peut ĂȘtre privĂ©e du droit de recevoir de l'argent par le juge chargĂ© du dossier ou par le chef de la prison.
Envoi d'argent
La personne détenue peut envoyer de l'argent à des proches à l'extérieur de la prison. L'envoi doit se faire uniquement par virement bancaire.
La procédure d'envoi est expliquée à la personne détenue à son arrivée dans l'établissement.
Affectation de l'argent en cas d'évasion
Si une personne détenue s'évade, le régisseur des comptes nominatifs de la prison doit transférer son argent disponible à la justice, pour qu'il serve à l'indemnisation des victimes.
S'il reste un solde aprÚs l'indemnisation des victimes, le régisseur doit le verser au Trésor public.
Le solde transfĂ©rĂ© au TrĂ©sor public peut ĂȘtre reversĂ© sur la part disponible du compte nominatif de la personne dĂ©tenue, si elle est reprise.
Pour obtenir cette restitution, la personne détenue doit faire une demande auprÚs du directeur interrégional des services pénitentiaires du lieu de l'évasion.
Si la demande est acceptée, la décision est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> à la personne détenue et au régisseur. Ce dernier procÚdera alors au reversement de la somme sur son compte nominatif.
En l'absence de reprise de la personne détenue évadée à la fin d'un délai d'1 an, le régisseur doit verser les sommes qui sont sur son compte nominatif au Trésor public. Il doit également remettre ses objets personnels à l'administration des Domaines.
Ă moins d'en ĂȘtre privĂ© par mesure disciplinaire, tout dĂ©tenu peut acheter divers objets ou denrĂ©es supplĂ©mentaires Ă la cantine. Les prix pratiquĂ©s Ă la cantine doivent ĂȘtre portĂ©s Ă la connaissance des dĂ©tenus.
Les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement peuvent envoyer de l'argent par virement bancaire. Ils doivent pour cela contacter la prison concernée et indiquer l'identité et le numéro d'écrou du détenu pour avoir le numéro de compte destinataire du virement.
Des mandats postaux peuvent ĂȘtre envoyĂ©s aux dĂ©tenus par les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisĂ©es par le chef d'Ă©tablissement. Le mandat doit ĂȘtre envoyĂ© par courrier Ă la prison en indiquant l'identitĂ© et le numĂ©ro d'Ă©crou du dĂ©tenu.
OĂč sâadresser ?
Les services de la prison se chargeront d'encaisser l'argent pour le détenu.
Les titulaires d'un permis de visite ou les personnes autorisées par le chef d'établissement peuvent également envoyer de l'argent par virement bancaire. Ils doivent pour cela contacter la prison concernée et indiquer l'identité et le numéro d'écrou du détenu pour avoir le numéro de compte destinataire du virement.
Attention :
il n'est pas possible de recevoir de l'argent liquide au parloir ou par courrier.
MédiathÚque
Chaque Ă©tablissement possĂšde au moins une mĂ©diathĂšque dont l'accĂšs direct et rĂ©gulier doit ĂȘtre favorisĂ©.
Les publications sont mises gratuitement à la disposition des personnes détenues.
Les détenus peuvent échanger entre eux leurs livres personnels.
Activités sportives
Une programmation d'activitĂ©s sportives est mise en Ćuvre dans chaque Ă©tablissement.
Tout détenu doit pouvoir pratiquer les activités physiques et sportives parmi celle offerte par son établissement, sauf pour des raisons de sécurité, disciplinaires ou contre-indication médicale.
Le temps rĂ©servĂ© au sport peut ĂȘtre imputĂ© sur le temps de promenade.
Participation du détenu
Tout dĂ©tenu peut ĂȘtre associĂ© Ă l'organisation et Ă l'animation d'activitĂ©s, sous le contrĂŽle du service pĂ©nitentiaire d'insertion et de probation.
Restrictions
Le juge d'instruction peut toutefois restreindre ces activités et interdire tout contact avec les autres détenus.
Dispositif
Depuis le 26 dĂ©cembre 2019, les agents pĂ©nitentiaires nommĂ©ment dĂ©signĂ©s peuvent ĂȘtre autorisĂ©s Ă porter des camĂ©ras individuelles dans les situations suivantes :
- Exécution d'une mission en contact avec des détenu dangereux
- Crainte d'incident ou d'évasion.
Les agents peuvent utiliser les caméras pour filmer lorsqu'un incident se produit ou lorsqu'ils estiment qu'il y a un risque d'incident.
Agents concernés
Les agents désignés par le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires ou le directeur de l'administration pénitentiaire peuvent porter des caméras.
Exploitation des images
Les images peuvent ĂȘtre exploitĂ©es uniquement pour :
- prévenir des incidents et des évasions,
- constater des infractions et permettre la poursuite de leurs auteurs
- et former des agents pénitentiaires.
Les enregistrements ne peuvent pas ĂȘtre consultĂ©s Ă distance en temps rĂ©el, mais seulement Ă la fin de l'intervention et aprĂšs qu'elles ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es sur un support informatique sĂ©curisĂ©.
Les seules personnes qui sont habilitées à visionner les images et à les transférer sont :
- le chef de la prison, le directeur interrégional des services pénitentiaires et le directeur de l'administration pénitentiaire et leurs adjoints
- et les agents pénitentiaires qu'ils ont désignés pour effectuer cette mission
Les enregistrements peuvent ĂȘtre utilisĂ©s par les personnes suivantes, dans le cadre de leurs missions :
- Officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale
- Membres de l'inspection générale de la justice
- Personnels du ministÚre de la justice en charge de traiter, pour le compte du ministÚre, les recours administratifs et les contentieux, lorsque ces recours et contentieux concernent des faits ayant donné lieu ou ayant pu donner lieu à un enregistrement
- Personnels participant Ă l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les agents
- Personnes participant à l'exercice du pouvoir disciplinaire envers les détenus
- Personnels chargés de la formation des agents et de l'élaboration des supports pédagogiques.
La personne condamnée peut faire un recours en justice si elle considÚre qu'elle subit de mauvaises conditions de détention.
Juge compétent
Le juge compétent pour examiner le recours pour mauvaises conditions de détention est le juge des libertés et de la détention (JLD).
Le recours doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© devant le JLD du tribunal judiciaire chargĂ© de l'affaire dans laquelle la personne dĂ©tenue est impliquĂ©e.
Comment saisir le juge compétent ?
Le recours se fait par une demande écrite signée par la personne détenue ou par son avocat.
La demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e ou envoyĂ©e par lettre recommandĂ©e :
- Au greffe du juge d'instruction (si une instruction est en cours)
- Au secrétariat du procureur de la République (si le tribunal correctionnel est saisi)
- Au secrétariat du procureur général (si la chambre des appels correctionnels ou la cour d'assises est saisie ou si un pourvoi est en cours)
- Au chef de la prison (dans tous les cas)
Examen de la recevabilité du recours
Le JLD doit d'abord se prononcer sur la recevabilité de la demande.
Cela veut dire qu'il doit vĂ©rifier si le recours est introduit selon les rĂšgles et s'il peut ĂȘtre Ă©tudiĂ©.
Le JLD dispose d'un délai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> à compter de la réception de la demande pour prendre sa décision.
-
Si le JLD déclare la demande <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R59744">recevable</a>, il prend une ordonnance de recevabilité qu'il envoie sans délai au chef de la prison.
Le chef de la prison doit transmettre au JLD rapidement ses observations écrites et tous les éléments utiles à l'examen de la demande.
Il dispose d'un délai minimum de 3 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R17508">jours ouvrables</a>, mais il doit répondre au plus tard 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> aprÚs avoir reçu l'ordonnance du JLD.
L'ordonnance du JLD et les observations du chef de la prison sont envoyées à l'auteur du recours ou à son avocat. Ils doivent présenter leurs observations le plus rapidement possible.
Lorsque la personne dĂ©tenue a demandĂ© Ă ĂȘtre entendue et que sa requĂȘte a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e recevable, le JLD doit l'entendre.
Le JLD informe l'auteur du recours et son avocat par tout moyen de la date et du lieu de l'audition.
-
Si le JLD déclare la demande irrecevable, il prend une ordonnance qui est notifiée sans délai au demandeur.
La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> à compter de sa <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notification</a>.
L'appel peut ĂȘtre fait par une demande Ă©crite et signĂ©e par l'auteur du recours ou par son avocat.
La demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe de la juridiction qui a rendu la dĂ©cision ou auprĂšs du chef de la prison.
Examen du bien fondé du recours
Le JLD doit d'abord enquĂȘter pour vĂ©rifier si les conditions de dĂ©tention de l'auteur du recours sont contraires Ă la dignitĂ© humaine ou non.
Ensuite, il doit prendre sa dĂ©cision dans les 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> qui suivent la date oĂč il a pris l'ordonnance de recevabilitĂ©.
-
Si le JLD déclare le recours fondé, il doit indiquer les conditions de détention qui sont contraires à la dignité humaine et donner un délai au chef de la prison pour y remédier.
Le délai est compris entre 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> et un mois.
Le chef de la prison et l'administration pénitentiaire doivent prendre des mesures urgentes pour faire cesser les mauvaises conditions de détention. Ils doivent envoyer au JLD un rapport sur les mesures prises avant l'expiration du délai d'un mois.
-
Le JLD s'appuie sur le rapport pour vérifier si le directeur de la prison et l'administration pénitentiaire ont réussi à faire cesser les mauvaises conditions ou non.
Si le problÚme persiste, le JLD peut prendre une des mesures suivantes :
- TransfÚrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
- Mesure de semi-liberté
- Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Ă savoir
le transfÚrement vers une autre prison doit prendre en compte la vie privée et familiale de la personne détenue.
La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel.
L'appel doit ĂȘtre effectuĂ© dans un dĂ©lai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> Ă compter de la <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notification</a> de la dĂ©cision.
La personne dĂ©tenue peut faire appel elle-mĂȘme ou via son avocat, mais le procureur de la RĂ©publique peut aussi faire appel.
L'appel se fait par une demande écrite déposée au greffe du tribunal qui a pris la décision ou auprÚs du chef de la prison.
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Le JLD doit prendre une décision 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> aprÚs l'expiration du délai d'un mois.
Le JLD peut prendre une des mesures suivantes :
- TransfÚrement de la personne détenue vers une autre prison proposée par l'administration
- Mesure de semi-liberté
- Remise en liberté immédiate (si nécessaire avec des aménagements)
Ă savoir
le JLD peut refuser de prendre une de ces mesures si la personne détenue a refusé un transfÚrement qui lui a été proposé par l'administration pénitentiaire.
La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel.
L'appel doit ĂȘtre effectuĂ© dans un dĂ©lai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> Ă compter de la <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notification</a> de la dĂ©cision.
La personne dĂ©tenue peut faire appel elle-mĂȘme ou via son avocat, mais le procureur de la RĂ©publique peut aussi faire appel.
L'appel se fait par une demande écrite déposée au greffe du tribunal qui a pris la décision ou auprÚs du chef de la prison.
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Si le JLD déclare la demande non fondée, il prend une ordonnance qui est <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R14732">notifiée</a> sans délai au demandeur.
La décision du JLD peut faire l'objet d'un appel dans un délai de 10 <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/services-en-ligne/carte-grise/?xml=R1092">jours calendaires</a> à compter de sa notification.
L'appel peut ĂȘtre fait par une demande Ă©crite et signĂ©e par l'auteur du recours ou par son avocat.
La demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e au greffe de la juridiction qui a rendu la dĂ©cision ou auprĂšs du chef de la prison.
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Code pénitentiaire : articles L223-17 à L223-19
ContrĂŽle, palpation, fouille et retenue des personnes aux abords des prisons
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Code pénitentiaire : articles L225-1 à L225-5
Régime de fouille des détenus
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Code pénitentiaire : articles R231-1 à R235-12
RÚglement intérieur type des établissements pénitentiaires
-
Code de procédure pénale : article 727-1
Possibilité de sonorisation des cellules de certains détenus
-
Code de procédure pénale : article 145-4-2
Possibilité de privation de correspondance écrite en détention provisoire
-
Code pénitentiaire : articles D414-1 à D414-6
Instauration des activités socioculturelles
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Code de procédure pénale : articles D441 à D441-1
Organisation de l'action culturelle
-
Code pénitentiaire : article D414-10
Instauration d'une association culturelle et sportive
-
Code pénitentiaire : article D414-2
Modes d'accÚs aux activités culturelles et socioculturelles
-
Code pénitentiaire : articles D414-8 à D414-9
Organisation des activités sportives
-
Demande de permis de visite (prison)
Formulaire
Questions ? Réponses !
Pour en savoir plus
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MinistÚre chargé de la justice
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Je suis en détention - Guide du détenu arrivant
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