Acte de reconnaissance

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Informations concernant l'acte de reconnaissance

Fiche pratique

Diffamation

Vérifié le 01/10/2020 - Direction de l'information légale et administrative (PremiÚre ministre), MinistÚre chargé de la justice

La diffamation est une allĂ©gation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte Ă  l'honneur et Ă  la considĂ©ration d'une personne. La diffamation peut ĂȘtre raciste, sexiste, homophobe. Elle relĂšve d'une procĂ©dure spĂ©cifique permettant de protĂ©ger la libertĂ© d'expression.

Une diffamation est l'allĂ©gation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte Ă  l'honneur ou Ă  la considĂ©ration d'une personne. Peu importe que le fait en question soit vrai ou faux, mais il doit ĂȘtre suffisamment prĂ©cis pour faire l'objet, sans difficultĂ©s, d'une vĂ©rification et d'un dĂ©bat contradictoire. Il doit ĂȘtre possible de rĂ©pondre par oui ou non Ă  la question : Untel a-t-il commis le fait ?

Le fait en question peut ĂȘtre la commission d'une infraction pĂ©nale, comme par exemple la falsification d'un diplĂŽme...

Il y a diffamation mĂȘme si l'allĂ©gation est faite sous forme dĂ©guisĂ©e ou dubitative, ou si elle est insinuĂ©e. Par exemple, si l'auteur emploie le conditionnel. La diffamation est Ă©galement caractĂ©risĂ©e si l'allĂ©gation vise une personne non expressĂ©ment nommĂ©e, mais identifiable (si on donne sa fonction par exemple).

Si l'accusation n'est pas un fait vérifiable, l'allégation relÚve de <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F32077">l'injure</a>.

Diffamation publique

La diffamation publique est une diffamation qui peut ĂȘtre entendue ou lue par un public Ă©tranger Ă  l'auteur des faits, sa victime et un cercle restreint d'individus liĂ©s Ă  ces derniers. C'est le cas de propos prononcĂ©s en pleine rue, publiĂ©e dans un journal ou sur un site internet.

Les propos tenus sur un rĂ©seau social peuvent aussi ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une diffamation publique. Selon le verrouillage choisi par le dĂ©tenteur du compte, les propos tenus peuvent ĂȘtre accessibles Ă  tout internaute ou Ă  un cercle plus ou moins restreint d'<span class="expression">amis</span>.

Si les propos tenus sont diffusés sur un compte accessible à tous, il s'agit d'une diffamation publique.

Le fait qu'une diffamation ait Ă©tĂ© prononcĂ©e dans un lieu fermĂ© n'en fait pas forcĂ©ment une diffamation non publique. Des propos criĂ©s dans une cour d'immeuble, parce qu'ils peuvent ĂȘtre entendus par tous les occupants (qui ne se connaissent pas forcĂ©ment) et leurs invitĂ©s, constituent une diffamation publique.

Diffamation non publique

La diffamation non publique concerne les allégations prononcées :

  • par son auteur Ă  la victime sans qu'aucune tierce personne ne soit prĂ©sente (par exemple, dans un SMS)
  • ou devant un cercle restreint de personnes partageant les mĂȘmes intĂ©rĂȘts, que la victime soit prĂ©sente ou non. Les personnes tĂ©moins ont toutes un mĂȘme lien entre elles. Ce lien peut ĂȘtre professionnel, personnel... Par exemple, une injure lancĂ©e lors d'un <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F34474">comitĂ© social et Ă©conomique</a> est non publique, car prononcĂ©e devant un nombre restreint de personnes appartenant Ă  une mĂȘme instance.

Toutefois, une diffamation prononcée entre 2 personnes visant une autre personne non présente, et dans un cadre confidentiel (exemple : courrier privé), n'est pas punissable par la justice pénale. Par exemple, si un salarié diffame son employeur dans un SMS adressé à un autre collÚgue.

Dans certains cas, une diffamation sur un rĂ©seau social peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme non publique. Si la diffamation a Ă©tĂ© diffusĂ©e sur un compte accessible uniquement Ă  un nombre restreint d'<span class="expression">amis</span> sĂ©lectionnĂ©s par l'auteur des propos, il s'agit d'une diffamation non publique.

Si vous souhaitez faire retirer un contenu sur internet, vous pouvez faire une demande à l'auteur du contenu, puis à l'hébergeur du site et enfin à la justice.

La procédure varie suivant qu'il s'agisse d'une publication ou d'un commentaire sur une publication.

  • Vous devez d'abord vous adresser Ă  l'auteur du contenu, qui est le responsable du site internet.

    Si le responsable du site refuse de retirer le contenu, vous devez vous adresser Ă  son hĂ©bergeur. Les coordonnĂ©es de l'hĂ©bergeur doivent ĂȘtre indiquĂ©es sur le site web incriminĂ©.

    De nombreux hébergeurs, par exemple les sites de vidéos, fixent leurs propres conditions de retrait d'un contenu notamment en raison d'une atteinte aux droits d'auteur ou d'images choquantes. Ils possÚdent pour cela des dispositifs de signalement spécifiques.

    Si l'hébergeur ne retire pas le contenu signalé selon sa propre procédure, vous pouvez lui faire un signalement dans un cadre judiciaire. Cela vous permettra de saisir la justice par la suite.

    Pour signaler un contenu à un hébergeur dans un cadre judiciaire, vous devez suivre une procédure bien précise.

    Votre demande doit comporter les éléments suivants :

    • Votre nom, votre prĂ©nom et votre adresse Ă©lectronique (cela n'est pas nĂ©cessaire si vous ĂȘtes connectĂ© sur le site au moment de faire de la notification et que vos Ă©lĂ©ments d'identification sont dĂ©jĂ  enregistrĂ©s)
    • Description du contenu litigieux, sa localisation prĂ©cise sur le site et, si possible, les adresses Ă©lectroniques qui l'ont rendu accessible
    • Motifs lĂ©gaux pour lesquels le contenu doit ĂȘtre retirĂ© (loi apparemment enfreinte par le contenu)
    • Copie de la 1<Exposant>Ăšre</Exposant> demande de retrait adressĂ©e Ă  l'auteur ou preuve de l'impossibilitĂ© de le contacter (elle n'est pas nĂ©cessaire pour les <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=R52094">infractions</a> les plus graves, comme par exemple en matiĂšre de terrorisme, pĂ©dophilie, crime contre l'humanitĂ©)

    Vous devez faire votre demande via une lettre recommandée avec accusé de réception. Vous pouvez demander l'aide d'un avocat.

    OĂč s’adresser ?

    Vous pouvez joindre des captures d'écran des contenus réalisées par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).

    Si vous signalez un contenu en sachant sciemment qu'il n'est pas illĂ©gal, vous risquez une peine pouvant aller jusqu'à 1 an de prison et <span class="valeur">15 000 €</span> d'amende.

    Si vous avez utilisé cette procédure et que l'hébergeur ne retire pas rapidement le contenu (par refus explicite ou en ne vous répondant pas), vous pouvez <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1435">porter plainte</a> contre lui.

    La plainte sera fondée sur le fait que le contenu incriminé est contraire à la loi (injures, propos racistes, homophobes, sexistes...).

      À savoir

    en cas d'urgence et de préjudice évident, vous pouvez <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1378">demander un référé</a> pour faire retirer un contenu par l'hébergeur. Ce dernier ne sera toutefois pas sanctionné pénalement.

  • Vous devez vous adresser au responsable du site ou du rĂ©seau social sur lequel se trouve le commentaire.

    Si le responsable du site ou du rĂ©seau social refuse de retirer le commentaire, vous devez vous adresser Ă  son hĂ©bergeur. Les coordonnĂ©es de l'hĂ©bergeur doivent ĂȘtre indiquĂ©es sur le site web incriminĂ©.

    De nombreux hébergeurs, par exemple les sites de vidéos, fixent leurs propres conditions de retrait d'un contenu notamment en raison d'une atteinte aux droits d'auteur ou d'images choquantes. Ils possÚdent pour cela des dispositifs de signalement spécifiques.

    Si l'hébergeur ne retire pas le commentaire signalé selon sa procédure, vous pouvez lui faire un signalement par lettre recommandée avec accusé de réception. Vous pouvez demander l'aide d'un avocat.

    OĂč s’adresser ?

    Vous pouvez joindre des captures d'écran des contenus réalisées par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).

    Votre demande de retrait doit ĂȘtre la plus prĂ©cise possible : infractions concernĂ©es, lien vers le commentaire incriminĂ©, ...

    Si le responsable du site ne supprime pas rapidement le commentaire, vous pouvez <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1435">porter plainte</a> contre lui pour l'infraction concernée.

      À savoir

    en cas d'urgence et de préjudice évident, vous pouvez <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1378">demander un référé</a> pour faire retirer un commentaire.

Si vous ĂȘtes victime ou tĂ©moin de propos diffamatoires sur internet (sur un forum ou sur un rĂ©seau social), vous pouvez les signaler Ă  la police ou Ă  la gendarmerie.

Service en ligne
Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos)

AccĂ©der au service en ligne  

MinistÚre chargé de l'intérieur

Procédure

La procédure à utiliser dépend de la connaissance (ou non) de l'auteur de l'injure.

La personne visĂ©e par la plainte doit ĂȘtre l'auteur des propos diffamatoires.

Toutefois, si les propos ont été diffusés sur un média (journal, site internet, radio...), c'est le directeur de la publication qui est considéré comme auteur principal. Le directeur de la publication est le responsable du média. Si le directeur de la publication est une personne distincte de l'auteur des propos incriminés, ce dernier sera poursuivi comme complice. Tout journal doit indiquer le nom de son directeur de publication. Cette rÚgle s'applique également aux sites internet professionnels, mais pas aux blogs personnels amateurs.

La victime ne peut poursuivre qu'une personne physique et non une personne morale (un syndicat, une entreprise...). Et ce, mĂȘme si la publication visĂ©e est Ă©ditĂ©e au nom de l'entreprise ou du syndicat.

Si la diffamation été prononcée <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F32075">sur un site internet</a>, la victime doit poursuivre d'abord l'auteur des propos et <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F32075">non l'hébergeur du site</a>.

La victime peut saisir directement le tribunal avec une <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1455">citation directe</a>. Pour utiliser cette procédure, vous devez connaßtre les coordonnées de la personne visée.

Dans ce cas, vous devez alors recueillir les preuves vous-mĂȘme. Toute preuve est admise par le tribunal : capture d'Ă©cran, enregistrement audio....

La citation doit indiquer quels sont exactement les propos visés et de quelle infraction ils relÚvent. La victime peut demander l'aide d'un avocat.

Il ne suffit pas de poursuivre pour un article entier de blog, la citation doit indiquer quels passages précis relÚvent de la diffamation, et lesquels relÚvent, éventuellement, de l'injure publique, en faisant la démonstration juridique des allégations du plaignant.

Le tribunal ne peut pas faire ce travail de démonstration juridique de l'infraction à la place du plaignant, sauf dans les cas de diffamation raciale, religieuse, sexiste, ou homophobe. Ainsi, en dehors de ces hypothÚses, si la citation n'est pas assez précise ou s'il s'avÚre que le motif de la plainte a été mal choisi, la victime perdra son procÚs.

La justice peut Ă©galement rĂ©diger elle-mĂȘme les poursuites contre l'auteur des faits. Dans ce cas, vous devez porter plainte contre lui, via une plainte simple, ou une plainte avec constitution de partie civile.

Vous devez vous rendre Ă  un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie.

OĂč s’adresser ?

La rĂ©ception de la plainte ne peut pas vous ĂȘtre refusĂ©e.

La plainte est ensuite transmise au procureur de la République.

Vous pouvez aussi porter plainte par courrier.

Vous pouvez porter plainte auprÚs du procureur de la République.

Pour cela, vous devez envoyer un courrier au <span class="miseenevidence">tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction</span>.

OĂč s’adresser ?

Votre courrier doit préciser les éléments suivants :

  • Votre Ă©tat civil et vos coordonnĂ©es complĂštes (adresse et numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone)
  • RĂ©cit dĂ©taillĂ© des faits, date et lieu de l'infraction
  • Nom de l'auteur supposĂ© si vous le connaissez (sinon, la plainte sera dĂ©posĂ©e contre X)
  • Noms et adresses des Ă©ventuels tĂ©moins de l'infraction
  • Description et estimation provisoire ou dĂ©finitive du prĂ©judice
  • Vos documents de preuve : certificats mĂ©dicaux, arrĂȘts de travail, factures diverses, constats...
  • Votre Ă©ventuelle volontĂ© de vous constituer partie civile

Vous pouvez utiliser le modÚle de courrier suivant :

ModĂšle de document
Porter plainte auprÚs du procureur de la République

AccĂ©der au modĂšle de document  

Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre

Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.

Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dÚs que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

La plainte avec constitution de partie civile peut ĂȘtre introduite directement en cas d'injure publique, et seulement aprĂšs le classement sans suite d'une plainte simple en cas d'injure non publique.

L'enquĂȘte ouverte suite au dĂ©pĂŽt de plainte vise Ă  Ă©tablir la rĂ©alitĂ© des faits, sans les qualifier au niveau pĂ©nal. Par exemple, les enquĂȘteurs vĂ©rifieront si la personne visĂ©e est bien l'auteur du blog et non si les propos qu'il a tenus Ă©taient injustifiĂ©s.

  À savoir

en cas d'urgence, un <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F1378">rĂ©fĂ©rĂ©</a> peut ĂȘtre utilisĂ© (par exemple, pour demander le retrait d'une vidĂ©o publiĂ©e sur internet).

Si l'auteur des propos est inconnu, la victime peut quand mĂȘme dĂ©poser plainte (par exemple, si l'auteur des propos utilise un pseudonyme).

Dans ce cas, il est faut porter plainte contre X, que ce soit une plainte simple, ou une plainte avec constitution de partie civile.

Vous devez vous rendre dans un commissariat de police ou Ă  la gendarmerie de votre choix.

OĂč s’adresser ?

Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d'enregistrer la plainte.

La plainte est ensuite transmise au procureur de la RĂ©publique pour qu'il dĂ©cide de la suite (enquĂȘte, classement sans suite...).

Si vous ne connaissez pas l'auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.

Vous obtiendrez alors un rendez-vous et les policiers ou gendarmes auront déjà les éléments de votre plainte à votre arrivée.

Service en ligne
Pré-plainte en ligne

AccĂ©der au service en ligne  

MinistÚre chargé de l'intérieur

Vous pouvez aussi porter plainte par courrier.

Vous pouvez porter plainte auprÚs du procureur de la République.

Pour cela, vous devez envoyer un courrier au <span class="miseenevidence">tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction</span>.

OĂč s’adresser ?

Votre courrier doit préciser les éléments suivants :

  • Votre Ă©tat civil et vos coordonnĂ©es complĂštes (adresse et numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone)
  • RĂ©cit dĂ©taillĂ© des faits, date et lieu de l'infraction
  • Nom de l'auteur supposĂ© si vous le connaissez (sinon, la plainte sera dĂ©posĂ©e contre X)
  • Noms et adresses des Ă©ventuels tĂ©moins de l'infraction
  • Description et estimation provisoire ou dĂ©finitive du prĂ©judice
  • Vos documents de preuve : certificats mĂ©dicaux, arrĂȘts de travail, factures diverses, constats...
  • Votre Ă©ventuelle volontĂ© de vous constituer partie civile

Vous pouvez utiliser le modÚle de courrier suivant :

ModĂšle de document
Porter plainte auprÚs du procureur de la République

AccĂ©der au modĂšle de document  

Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre

Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.

Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dÚs que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

La plainte avec constitution de partie civile peut ĂȘtre introduite directement en cas d'injure publique, et seulement aprĂšs le classement sans suite d'une plainte simple en cas d'injure non publique.

L'enquĂȘte ouverte suite au dĂ©pĂŽt de plainte vise Ă  Ă©tablir la rĂ©alitĂ© des faits, sans les qualifier au niveau pĂ©nal. Par exemple, les enquĂȘteurs vĂ©rifieront si la personne visĂ©e est bien l'auteur du blog et non si les propos qu'il a tenus Ă©taient injustifiĂ©s.

  À savoir

si les propos ont été tenus sur internet, vous pouvez <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=F32075">demander à un hébergeur</a> le retrait d'un contenu insultant (une vidéo par exemple).

Délai de prescription

Pour que la justice examine la plainte, il faut qu'elle soit introduite dans un certain délai, à partir de la date des faits. Ce délai au-delà duquel la plainte n'est plus recevable est appelé <span class="expression">délai de prescription</span>. Il démarre à la date de la 1<Exposant>Úre</Exposant> publication des propos ou à la date de leur prononciation orale.

Le délai de prescription est de <span class="miseenevidence">3 mois</span> dans tous les cas.

  • Si la diffamation a des motifs racistes, sexistes, homophobes ou Ă  l'encontre des handicapĂ©s, le dĂ©lai de <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=R16087">prescription</a> est <span class="miseenevidence">d'1 an</span>.

    Par exemple, si une personne est accusée d'avoir commis un vol parce qu'elle est originaire de tel pays.

  • Le dĂ©lai de <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=R16087">prescription</a> est <span class="miseenevidence">d'1 an</span>.

  À savoir

en cas de dĂ©pĂŽt de plainte simple pour diffamation, il y a un risque de classement sans suite, surtout pour la prescription de <span class="miseenevidence">3 mois</span>. En effet, le procureur de la RĂ©publique doit agir Ă  l'encontre de la personne mise en cause avant l'expiration du dĂ©lai de prescription soit en ouvrant une enquĂȘte Ă  sa charge, soit en la citant Ă  comparaĂźtre devant le tribunal correctionnel. À dĂ©faut, les faits seront prescrits et la plainte sera classĂ©e sans suite, mĂȘme si elle a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e dans les dĂ©lais.

La personne accusée de diffamation peut utiliser séparément ou ensemble les deux moyens de défense suivants : l'exception de vérité et la bonne foi.

Preuve de la vérité des propos

La personne accusée de diffamation peut se défendre et tenter d'échapper à la condamnation en proposant de prouver l'authenticité des faits mis en cause. La justice peut accepter sa demande sous certaines conditions de fond et de forme. Ce moyen de défense est possible en matiÚre de diffamation publique comme non publique.

La preuve de la vĂ©ritĂ© des faits doit ĂȘtre totale, parfaite, complĂšte et liĂ©e aux imputations diffamatoires dans toute leur portĂ©e, pour que la juridiction rĂ©pressive prononce la relaxe.

Toute preuve rĂ©guliĂšrement <a href="https://www.stalbansurlimagnole.fr/acte-de-reconnaissance/?xml=R10915">signifiĂ©e</a> par les parties est acceptable par le tribunal. Le prĂ©venu peut ainsi produire des Ă©lĂ©ments provenant d'une violation du secret de l'enquĂȘte ou de l'instruction ou de tout autre secret professionnel.

Par ailleurs, la personne accusée de diffamation et qui propose de faire la preuve de la vérité des faits, comme celle qui n'opte pas pour ce mode de preuve, peut toujours soutenir que les faits incriminés ne sont pas constitutifs d'une diffamation.

 Ă€ noter

la personne en cause ne peut pas prouver des accusations concernant la vie privée du plaignant, sauf si ses propos portent sur une accusation d'infraction sexuelle sur mineur.

Bonne foi

La personne mise en cause peut aussi arguer de sa bonne foi. La bonne foi suppose le cumul de 4 critĂšres :

  • La prudence et la mesure dans l'expression, sans exagĂ©ration dans le propos
  • L'absence de conflit personnel avec la victime
  • La prĂ©sence d'un but lĂ©gitime : informer sur un scandale sanitaire, par exemple
  • Le sĂ©rieux de l'enquĂȘte, distinct de la vĂ©ritĂ© des propos. Les accusations de l'auteur des propos, qu'il soit journaliste ou non, doivent ĂȘtres basĂ©es sur des faits solides, mĂȘme s'il s'est trompĂ© au final. Il doit prouver qu'il n'a pas lancĂ© ces accusations au hasard ou menti dĂ©libĂ©rĂ©ment.

<span class="miseenevidence">Diffamation publique</span>

La diffamation publique est punissable par une amende de <span class="valeur">12 000 €</span>.

<span class="miseenevidence">Diffamation non publique</span>

La diffamation non publique est punissable d'une contravention de <span class="valeur">38 €</span> maximum.

<span class="miseenevidence">Diffamation publique</span>

La diffamation publique est punissable de 1 an de prison et de <span class="valeur">45 000 €</span> d'amende.

<span class="miseenevidence">Diffamation non publique</span>

La diffamation non publique est punissable d'une contravention de <span class="valeur">1 500 €</span> maximum.

<span class="miseenevidence">Diffamation publique</span>

La diffamation publique contre un Ă©lu local, un parlementaire, un policier, un gendarme ou un magistrat en raison de ses fonctions est punissable d'une amende de <span class="valeur">45 000 €</span>. La peine s'applique si la victime est inspecteur du travail ou douanier ou tout autre agent public en raison de ses fonctions.

<span class="miseenevidence">Diffamation non publique</span>

La diffamation non publique contre un Ă©lu local, un parlementaire, un policier, un gendarme ou un magistrat en raison de ses fonctions est punissable d'une contravention de <span class="valeur">38 €</span> maximum.

Et aussi